Il y en a beaucoup des fanfares funk, fanfare tzigano-klezmer, fanfare du village de ma tante, fanfare jazz, fanfare rock, fanfare et sans artifices. Mais là, on est sûrs que les gaillards savent de quoi ils parlent et dans quoi ils soufflent. Le Hot 8 Brass Band existe depuis 1995, formé à New Orleans, avant que Katrina ne dévaste cette ville mythique, survoltée et unique, même dans le Sud des Etats-Unis. New Orleans, c'est (enfin c'était) une ville à part, aux confins sud de l'Amérique du Nord, prête à se jeter dans la mer des Antilles et rejoindre les Caraïbes. On y parle américain bien sûr, mais les cultures noires, créoles, afro-caribéennes sont toujours là et bien là, jusque dans Bourbon's Street, une rue incroyable ou un bar à concert est ouvert tous les 20 mètres, avec en fond sonore l'incontournable Sweet Home Alabama - un éloge un peu douteux au Sud des Etats-Unis - mais un rock terriblement efficace. Bref, les Hot 8 savent souffler fort dans leurs instruments, et c'est pas si commun que ça. Le but d'une fanfare, et à plus forte raison d'une fanfare funk, c'est de se faire entendre loin et fort, et de remplir l'enceinte imaginaire du son, au dedans ou au dehors. Un soubassophone bien décidé, des trompettes presque saturées mais toujours précises, c'est ça qu'on veut et c'est ça qu'ils nous offrent. Ca fait bien sûr très plaisir de retrouver toujours la même gouaille et la même envie, années après années. On les a connu il y a 5 ans de ça avec une nice reprise de Snoop Dog (What's my name), ils reviennent avec toujours la même inventivité, et le même talent pour les arrangements découpés à coup de trombone à coulisses.
Mr Moka
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