Derrière ce prénom désuet et ce nom de famille rappelant les péripatéticiennes se cache contre toute attente un jeune homme, disons dans la trentaine, véritable touche à tout artistique. Ses premières armes, il les a faite en tant que graphiste et vidéaste pour ensuite s'orienter vers la musique et plus précisément le Hip-Hop avec une signature propre, éloignée des stéréotypes, véritable laboratoire d'expérience ; un « think tank » en somme dédié à ce que l'on pourrait appeler l'abstract hip-hop où se mêlent un pantone d'influences et de genres. Affublé du pseudo « The Beatmaker » (tout est dit je crois) le petit frenchy s'est d'abord illustré par un premier « Rewind » phénoménal en 2010 où les « beats qui font mal » arrivaient à se fondre en toute harmonie avec des mélodies mélodieuses splendides (oui c'est redondant je sais). « Metamorphosis of Muses » marque, en 2012, le retour de Molls avec ce 3ème album. Distillée de ci de là sur la toile, la métamorphose s'installe tranquillement, créant une addiction auditive, l'envie d'en avoir toujours plus. 16 morceaux en tout, qui se baladent entre instru et flows d'invités prestigieux. Un album qui nous emmène au gré des samples dans l'univers de Françoise Hardy (« mais vous m'avez dit de pas dire Hardy ») sur « Stay Real », nous fait voyager du côté tsigano-swing (« What's your Place »), nous offre une introspection sur la vie entre « Prelude to » et « My Life » et finit sur un « Muses » à faire chavirer le coeur le plus endurci. Loin de la « Métamorphose » où Greggor, le héros de Kafka, se transforme en insecte monstrueux, nous sommes en présence d'une transformation des muses en êtres magiques.
Mr Plum
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