Daniel Johnston est un concept à part entière. Ses oeuvres ne peuvent se dissocier les unes des autres ; ni de sa vie, ni de ses dessins, ni de sa musique, ni du syndrome maniaco-dépressif dont il souffre. Depuis le magique et simple petit personnage « hi how are you », ou ses premiers enregistrements sur radio cassette, il nous surprend par son univers d'adolescent geek. Sa façon d'envisager le monde, très basique somme toute, lui permet de garder une candeur, bouleversante, hors de portée pour nous. Alors, lorsqu'il décide de créer sa première bande dessinée à 52 ans, Space Ducks, ce n'est pas un simple livre d'images qu'il imagine mais un objet à lire avec une bande son derrière, où il s'entoure d'artistes comme Unknown Mortal Orchestra, Lavender Diamond, Deer Tick, Jake Bugg, Eleanor Friedberger pour nous raconter la course à l'espace effrénée de drôles de canards. Derrière les mélodies saugrenues, légères, espiègles et les paroles excentriques de cette histoire à dormir debout, la sensibilité de cet artiste atypique, transparaissant jusque dans sa voix, nous atteint en plein coeur, une fois de plus.
Miss Grey
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