Freddy McQuinn est un Parisien arrivé à Londres à 21 ans, par un bateau qui ressemblait à un ferry. Il s'installe dans la rue de la brique, Brick Lane la bien nommée, bien plus qu'une rue. Elle renferme un London hyper branché, la crème du hipster contemporain, la crème du hipster mondial ? Peut-être. En tout cas, c'est là que tout aficionado de vieux et neufs vynils, de t-shirts du plus bel effet et de l'impression d'être en place, trouvera son épanouissement. Et ça fonctionne d'ailleurs ! Mais trêve de digressions oiseuse, Brick Lane est un quartier en mouvement, à l'avant-garde, qui pointa souvent nombre de tendances, toute futiles qu'elles soient, mais la futilité n'est pas un crime. Ce sont quatre petits titres assez différents, dont on salue le fait que justement ils ne ressemblent pas trop. On commence par un new-soul à la Craig Amstrong ou autres, à la voix haute et décidée. On arrive à une jolie petite sérénade groovée à la guitare acoustique. Dodeline la tête. Se poursuit la visite de l'appartement vers le rythm'n'blues, simple, et qui fonctionne. On termine par un grand et beau morceau de rock, taillé dans les meilleures parties, c'est au moins de l'épaule ! On a souvent l'impression déroutante et séduisante de marcher sur une crête, de risquer à chaque instant de plonger vers une pop mélancolique toute sucrée et saupoudrée par une guitare rythmique un peu trop huilée (un peu grasse quoi !). Freddy a l'intelligence, le savoir-faire ou le talent de faire en sorte que ça n'arrive pas. Même au sein des morceaux, on ne finit pas par où on a commencé, et on n'a vraiment rien contre, nous qui serions plutôt pour.
Mr Moka
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