Parfois partir sonne comme s'exiler, parfois se déraciner sonne comme se perdre, et parfois ça sonne comme poursuivre son chemin. Le trio angevin de The Dancers, domicilié-et non exilé- à Brighton, a choisi cette voie anglaise et cosmopolite, pour maturer un projet artistique largement influencé par la musique des sujets de sa Majesté. Et puis Brighton, ça veut dire aussi The Great Escape, soit l'un des plus gros festivals européens de musique indé, ce qui peut donner des idées. Ces français sans doute plus connus outre-manche que chez nous, n'en sont pourtant pas à leur premier coup d'essai. La sortie d'un EP en 2011 (Eyes closed) puis d'un single, Seagull, leur permettent d'accompagner notamment Pony run run ou Izia. Something in your eyes, dernier EP en date, est une suite logique de leurs premiers morceaux, à savoir une musique exaltée et sautillante bref joyeuse. Leur truc, produire un son immédiat où l'auditeur s?approprie rapidement le titre, où le spectateur lâche instantanément prise et où l'ensemble agite frénétiquement ses membres. On pense à Vampire week-end, à The Chase, à The Shins, à toute cette Pop peps, frétillante et inventive. Ainsi à un titre africanisant, solaire (For something in your eyes), répond un second plus britannique, punchy, mais tout aussi dansant (No silent will). Les deux remix qui suivent, électro-tribal pour l'un, dub pour l'autre, dévoilent encore plus les envies d'explorations et de métissages sonores du groupe, à l'exemple de l'une de leur influence, Damon Albarn. Au delà de ces parallèles, gageons qu'à la sortie de leur prochain album, on pensera surtout à The Dancers.
Mr Blue
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