Plus les mois passent et plus on en a la confirmation : il se passe de drôles de choses de l'autre côté des alpes. Aujourd'hui c'est d'Italie que nous arrive ce bijou de groupe, The Kaams : sorti cette année sur le label Boss Hoss, le premier album longue durée de ce duo devenu quatuor mérite un arrêt sur image. Façon de parler, s'entend. Mais quand même, un groupe qui semble se situer à mi-chemin entre le garage rauque de Reigning Sound et le rhythm n'blues suave des Detroit Cobras pour les plus contemporains mérite forcément qu'on s'y arrête, d'autant que ces comparaisons ne sont pas que flatteuses et que la galette est particulièrement réussie. Les douze morceaux d'Ugawa passent en revue cinquante années de culture rock n'roll, depuis le rhythm n'blues le plus cuivré au garage punk le plus nerveux avec classe, goût et distinction ; et si l'illusion n'est pas permise quant à l'année de publication de ce disque, le talent des quatre Kaams rend vraiment justice à leurs mentors. En dépit des apparences cet album n'est pas un fourre-tout de réminiscences lourdingues et de plagiat : les compositions du groupe sont excellentes, les mélodies sont plus que bien foutues, soutenues par une voix superbe, des riffs de guitares fuzz qui détonent et des arrangements des cuivres et d'harmonica entre autres qui ne peuvent que séduire davantage. La qualité d'écriture, les structures inhabituelles et le son rauque et tonique des Kaams les différencient vraiment des dizaines de groupes qui se réclament des glorieuses sixties, d'autant qu'ils allient les subtilités du rhythm n'blues à l'énergie punk et au sens de la mélodie qu'on retrouve dans la pop. Ce premier disque des Kaams est une vraie bonne pioche qui risque bien d'accompagner un peu plus encore l'été indien de Mr O...
Mr Orange
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