Une plongée dans l'Angleterre post-punk et pré-pop, alors que les acteurs de la scène rock se nommaient encore Strummer et Costello. Ces exemples ne sont pas pris au hasard et ont collaboré avec notre sujet du jour, les Pogues. Originellement appelé Pogue Mahone ou póg mo thóin en gaélique, kiss my ass en anglais (faut-il traduire ?), le groupe joue un folk énergique allègrement imprégné de folklore Irlandais. Malgré une ouverture vers de nouveaux horizons, le troisième album des Pogues, If I Should Fall From Grace With God sorti en 1988 suit cette lignée entre reprises de morceaux traditionnels et instruments Irlandais de toutes sortes qui côtoient les habituelles guitares, basses et batteries. Shane MacGowan, né anglais mais irlandais d'origine, cultive une écriture forte, crue et imagée qui va pousser certains critiques à le comparer à d'illustres poètes anglo-saxons ; et insuffle au groupe une dose d'attitude punk, lui qui assista de très près à l'explosion de ce style au milieu des années 70 à Londres. Ses textes abordent les thèmes sociaux habituels, l'amour, la mort, et bien sûr ceux qui, liés à l'histoire de l'Irlande ne peuvent être dissociés des créations des artistes en étant originaire. Il est bien sûr question d'immigration, de terre promise, d'Amérique et des désillusions d'un peuple qui a beaucoup subi, mais MacGowan n'en fait pas une fixation ni son fonds de commerce. Musicalement, les Pogues naviguent à vue entre ballades poignantes (Fairytale of New York) et morceaux folk entrainants et enivrants, et c'est bien la combinaison de ces deux styles, de leurs mélodies et du son particulier du groupe qui ont fait de ce big band élargi un groupe important de la scène folk et musique du monde.
Mr Orange
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