Sur le net les critiques sont unanimes « un bijou noir », « transe hypnotique », « musique ensorcelée et ensorcelante »... Apparemment ce disque peut se targuer d'être proche de l'innovation : un étrange mélange de rock psychédélique aux accords assez sombres, de percussions sur des rythmes afrobeat, un chant, qui passe aussi par le cri, en direction du ciel. On effleure parfois le balancement pop psyché des Allah-Las, et plus souvent l'urgence sombre d'une autre suédoise : Fever Ray, en passant par les influences de Fela Kuti. 40 mn de musique sur lesquelles le mouvement incantatoire ne faiblit pas, Goat essaie de ne pas perdre le 'it', et y réussit assez bien, que ce soit en rythme rapide ou lent. Les deux titres qui clôturent l'album ('Goatlord' et 'Det söm aldrig förändras/Diarabi') sont à ce titre des modèles : avec orgues et disto reverbée, ils initient une procession hypnotique censée nous accompagner bien après la fin du disque. Ce qui ajoute à l'étrange avec Goat, c'est l'histoire de leur formation musicale. Originaire de Korpilombobo, village au nord la Suède, Goat serait en fait plus une tradition musicale qu'un groupe à proprement parler. Dans ce village où règne une tradition vaudou, depuis 40 ans certains habitants se réunissent atour de la musique, les musiciens d'aujourd'hui (collectif aux membres changeants) reprennent le flambeau... Premier album pour les musiciens masqués (symbole de la tradition scandinave qui veut que 'Ce que l'on fait est plus important que qui on est'), premiers envoûtements... A vous d'écouter ! Â
Miss Brown
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