Derrière de petites lunettes rondes et un visage de premier de la classe se cache Erwan Castex alias Rone. Ce francilien ne trouvant rien à faire au milieu du vacarme de l'hexagone, décide de s'expatrier du côté de la ville au mur déchu. Là bas, musique électronique rime avec art de vivre, identité, inspiration, art, jungle, chaos, calme et volupté. Un sacré « Tohu Bohu » où l'on peut tout à la fois se perdre et y laisser son âme ou bien émerger, escalader les remparts et se frayer un chemin dans les rues de la culture électronique si particulière de cette ville. A Berlin les nuits sont plus belles que nos jours, et tout comme Rone, on peut atterrir au Berghain et y exceller, croiser Ellen Alien, Gui Borratto, Superpitcher ou pourquoi pas, partir sur les traces de Paul Kalkbrenner. Comment ne pas succomber aux charmes de cette ville cosmopolite, à son fourmillement d'artistes et aux sonorités en veux-tu en voilà ? Céder à l'appel de cette sirène n'a pas été une faiblesse mais bien une force que nous ressentons au travers des 10 titres produits par Rone. Minimalisme compacté allant droit au but avec des sonorités sorties d'un imaginaire foisonnant (Beast), « Tohu Bohu » peut également servir de bande originale parfaite pour lire de l'Auster (La Grande Ours) ou de guide pour un voyageur galactique (Parade). Rone a tout compris de sa ville et peut dire haut et fort « Ich bin ein Berliner ! »
Mr Plum
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