Unknown pleasures n'est pas la suite de Fifty shades of grey, il en est même très antérieur. Unknwon pleasures n'est pas un travail littéraire mais musical. Unknown plesaures n'est pas une oeuvre mineure périssable mais une oeuvre majeure pérenne, pivot d'un nouveau mouvement qui fera date. Cet acte fondateur, c'est celui de quatre jeunes mancuniens bercés par le punk contestataire sévissant dans l'Angleterre des 70's mais dont la rage volcanique laisse place à une colère sourde et glaciale. Dépeignant une vie, personnelle (She's lost control) ou observée, sans saveur ni envie, monochrome, aussi grise que les murs de la cité ouvrière les ayant vu grandir (Interzone), Joy division décrit la désespérance et le mal être avec une telle froideur que les critiques, essentiellement en France, désignèrent le style sous le terme de Coldwave. Ce son typique recherché par le groupe, où chaque instrument à sa place et chaque note son importance, où la rareté des mots amplifie leur écho, a été compris et sublimé par Martin ?Zero? Hannet qui derrière ses manettes travailla le matériau à travers divers filtres et bruitages pour en sortir des sonorités uniques, à la fois martiales et convulsives, sépulcrales et hypnotiques. Stefan Morris et sa batterie rythmique et réverbérée (Candidate), Bernard Summer et sa guitare spectrale et mesurée (New dawn fades), Peter Hook et sa basse structurante et prédominante (Disorder) et Ian Curtis, hérault maudit et épileptique à la voix mortifère et affectée (le sublime I remember nothing), quatre chevaliers qui portent un message sentencieux à une société affligée et mourante où les gens survivent plus qu'ils ne ressentent. Il y a des morsures plus vives que celles des flammes incendiaires, Joy Division en seulement deux albums nous l'a remarquablement démontré.
Mr Blue
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