'Window Seat', premier morceau de l'album donne le ton, vous introduit dans le monde bien singulier de Portico Quartet. Les sonorités sont planantes, presque à saturation, le cerveau monte en pression et vous vous posez sérieusement la question 'où vais-je ?' Puis viens 'Ruins' et vous voilà rassuré, le chemin s'ouvre devant vous. Certes la musique de ces quatre londoniens peut dérouter par sa contemporanéité mais son concept rassemble autant le public puriste de jazz qu'un public plus large, plus axé sur Radiohead ou The Cinematic Orchestra. Pourquoi Wyllie, Vine, Fitzpatrick et Bellamy rassemblent? Peut-être pour leur côté post-jazz décomplexé. Jouer aux côté de Starsailor ou bien encore au festival de Glastonbury ne leur pose aucun problème. Peut-être et sûrement pour la richesse de leur paysage musical. D'une base jazz classique, saxophone, percussions, contrebasse et batterie, Portico Quartet fait évoluer sa musique avec tout d'abord cet étrange instrument, le hang, instrument de percussion métallique aux allures de soucoupe volante, puis avec un keyboard depuis 2011. Vous y retrouverez aussi des relents post-rock, clairsemés au milieu de motifs ethniques minimalistes, enveloppés d'une brume électronique ambiante, épaisse, qui appelle au lâcher prise. Véritable laboratoire d'expériences sensorielles, Portico Quartet, est un album aérien, dont les alliances improbables et éclectiques ne laissent pas indifférent et se tiennent très loin du j'aime-j'aime pas, l'essentiel est de se demander 'qu'ai-je ressenti ?'
Miss Grey
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