Il y a des moments dans la vie où l'on fait des choix déterminants pour soi ; on se marie, se fiance, on fait des enfants... ce sont des passages où l'on quitte 'sa vie d'adolescent' pour aller vers ce que l'on appelle communément 'sa vie d'adulte' ; on se pose ! Après le succès de leur premier album, qui disons le clairement, a eu l'effet d'une bombe et les a propulsés sur le devant de la scène pop ; les Wave Machines ont pris le temps, le temps de vivre leurs vies privées en parallèle de leur vie d'artiste. Deux années de constructions, de choix importants, de maturité qui s'en ressent sur Pollen, tout juste sorti. Album de l'évolution, résolument anti conformiste, le quatuor de Liverpool sort une fois de plus des sentiers pop un peu trop battus et propose un opus où les titres sont moins tubesques que par le passé. Ici il est question de prendre des risques, de partir dans la belle aventure de l'exploration de nouveaux territoires. Fini les rondeurs groovy qui rassurent et assurent une notoriété rapide. Cet album est conçu comme un voyage, plus personnel, plus sombre et plus synthétique sans pour autant tomber dans une noirceur plombante. Au contraire, on y retrouve « l'amour de la mélodie, le bon songwriting », les voix deviennent éthérées, les notes se meuvent telles des bulles, iridescentes, légères, éclatent dans des tintements clairs...point de lourds déjà vus, juste une pop onirique, vaporeuse, évanescente.
Miss Grey
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