Tout est histoire de coulisse et je ne fais rien d'autre qu'enfoncer des portes ouvertes lorsque je vous certifie avec arrogance (et pédantisme, j'y tiens) que nous sommes le fruit du chapitre précédent. La musique de Cascadeur alias Alexandre Longo est le résultat d'influences diverses qui s'épousent sans jamais se combattre. La belle affaire me direz-vous, certes mais je me permettrai de rétorquer que c'est ma chronique et puis d'abord, j'avais pas terminé. La différence et la prouesse chez le Messin c'est l'amour de l'extrême. Cette faculté déroutante à tout grossir, tout risquer, tout exposer. La dualité de l'homme masqué est limpide, cette musique douce, rivière d'enfance et de mélancolie qui contraste sévèrement avec la cagoule de lutteur impitoyable porté par l'artiste sur scène. Son nom, lui, n'est en rien sujet à un quelconque paradoxe. Le cascadeur saute d'un pont en flammes pour le plaisir des yeux ? Cascadeur fait dans la haute voltige sonore pour le frémissement de nos oreilles, usant de son chant androgyne avec la délectation du gosse qui marche dans le noir. L'excitation et la peur, comme deux éléments inévitables qui font de «The Human Octopus » un objet étrange dans une époque à la musique toujours plus formatée. Mais je vous ai coupé, vous disiez ?
Mr Malo
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