Bien qu'à mes seize ans je découvrais Janis Joplin, qui allait me bercer pendant pas mal d'années, ce n'est que bien plus tard que j'ai fait connaissance avec les incroyables T-Rex. Rendons grâce à Billy Elliott, film génial, qui régale nos oreilles de tubes rock n' roll bonne époque, et donc, ouvre sur « Cosmic dancer », un joyau de finesse où la légèreté si particulière de Marc Bolan s'exprime sur fond de violoncelles et breaks de batterie ; une beauté de chanson qui marche sur le fil de la mélancolie bienheureuse. Dans Electric Warrior, sorti en 1971 et reconnu comme un incontournable du Glam rock, on navigue entre l'inspiration blues qui sous-tend clairement les rythmes des compos ; riffs traditionnels, belle basse..., et la pop. Par pop, j'entends les nombreux choeurs qui font habilement irruption sur l'album, les morceaux taillés dans de la soie : précis, et le tact frappant de la voix de Marc Bolan. Une suavité parfois provocante de séduction, dont on peut comparer la délicatesse du chant à celle de « Perfect Day » ou « Sunday Morning ». Les riffs incisifs et saturés qui ponctuent les chansons rappellent par moments les Stones. Cet alliage fait de T-Rex un groupe qui saisit avec une joie habile une complexité de la vie : la lenteur est le commencement du mouvement. Les sons posent : assez profonds, et emmènent : suffisamment légers... As de la ballade : « Monolith », « Life's a gas », mais aussi d'hymnes dansants: « Get it on », ou sur d'autres albums les incroyables « Hot love » et « We love to boogie », les T-Rex, emmenés par Marc Bolan, ont concocté un opus solide avec Electric Warrior. L'aventure devait malheureusement se terminer un jour de 1977 avec la mort de Marc Bolan dans un accident de voiture, le groupe se séparait alors.
Miss Brown
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