The Piper at the Gates of Dawn n'est pas un album des Pink Floyd. Eteignez les ordinateurs, débranchez les télévisions et n'écoutez pas votre vieil oncle, fumeur de pétard notoire avec ses vestes en velour qui sentent le chien mort. Piper est une galette confectionnée avec amour par Syd Barett, brillamment accompagné par Roger Waters (le plus discret à l'époque), Richard Wright et Nick Mason. Un ovni Rock'n'Roll qui sème sur sa route les contines pop (Matilda Mother ou Bike) et autres manifestes psychédéliques (Lucifer Sam et l'immense Interstellar Overdrive). Le disque est l'ébauche d'un groupe qui ne verra plus jamais le jour, une pluie de sons étranges et magnifiques qui laissera un beau champ en friche ou, en termes moins imagés, la possibilité pour Waters de récupérer une formation en ruines après le départ de Barett pour Pluton. The Piper Af The Gates Of Dawn n'est pas un album des Pink Floyd. Non, c'est un testament à lire à voix haute un soir d'orage qui vous trouve à mégoter paisiblement dans votre baignoire. Le Joueur De Cornemuse Aux Portes de l'Aube (bah ouais, ça veut dire ça) reste coincé sur le perron et c'est tant mieux! Pink Floyd peut faire son entrée.
Mr Malo
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