The Souljazz Orchestra est né à Ottawa en 2002 de la rencontre de musiciens issus de mouvances diverses, principalement les musiques afro-cubaines, jazz et soul. Avec leur deuxième album Freedom No Go Die, qui ouvre sur le très latin et pêchu « Mista President », titre phare de la discographie du groupe sorti en 2006, ils gagnent le respect et la reconnaissance du public et de leurs pairs. Encensés par Gilles Peterson, ils joueront notamment avec Sharon Jones and the Dap Kings, Femi Kuti, Horace Andy... Actuellement en tournée en Europe, ils viennent de sortir Solidarity, leur cinquième album. Après l'entrée en matière de "Mista president", le deuxième titre "Blind leading the blind" introduit une voix féminine entraînante et suave : un début d'album sur des chapeaux de roues et c'est parti pour 9 titres ! Les percussions africaines sur toutes les chansons, qui à la manière de la musique orientale, nous invitent à nous trémousser sans fin, avancent inlassablement sur les rails des portées musicales... Les notes mélodiques se posent avec groove et légèreté sur l'ensemble comme dans le titre "Freedom No Go Die". Sur "Secouss Soukous" on reconnaît les rythmes, les sonorités et les apostrophes vocales du coupé-décalé, et l'instant d'après sur "Little Habana" sans que le charme soit rompu, une salsa mâtinée de samba fait son entrée. La diversité des styles musicaux s'exprime avec naturel et fluidité sur Freedom No Go Die : tout est cohérent, lié par une rythmique toujours volontaire, une touche de groove délicat, et la maturité des cuivres qui trouvent parfaitement leur place. Au final, c'est un vrai plaisir de se laisser entraîner par The Souljazz Orchestra qui allie richesse sonore et potentiel festif, qui fait danser sans nous forcer la main, mais s'écoute aussi volontiers à un volume très raisonnable confortablement calé dans un fauteuil... C'est certainement le propre du jazz d'être une musique de l'esprit tout autant que du corps. Terminer cet album par "Creator has a masterplan" certainement le morceau le plus jazz de l'album est un cadeau ; on nous apaise, entre Saint-Germain et le Quantic Soul Orchestra. La distance que nous fait parcourir The Souljazz Orchestra entre "Mista president" et "Creator has a masterplan" est un voyage sans accrocs qui nous permet de mesurer l'étendue de leur savoir-faire.
Miss Brown
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