Une lettre d'existence, la naissance d'un long discours à la face du monde, avec ce qu'il faut de distorsion pour se tenir éveillés, pour que ça accroche quand même un petit peu. Les guitares : folk acoustique, électriques, la basse, sans discontinuer jouent ; les nappes typiques du post rock nous enveloppent, et paraissent ne jamais s'arrêter entre les chansons. La rythmique plus rapide que le chant, que les nappes, nous éveille (une fois de plus) et fait palpiter nos coeurs... Ainsi, nous auditeurs, les sens en éveil, mais portés en douceur, mis à nu par la cohabitation entre aridité et spiritualité, nous pouvons nous abandonner entre les notes bienveillantes de Nate Hall. Le travail commence. Sa voix émerge de ce magma musical envoûtant entourée d'écho : ballades folk. L'orgue éclot près de la voix, vient enrichir les sons indépendants et liés pour former ce bouquet de mélodies enivrantes. Mais point trop n'en faut, car vous l'aurez compris, aussi spirituelle que soit la musique généreuse de « Great River », elle est avant tout ancrée dans la terre. On sent la prise puissante de musiciens qui ont dû en serrer des guitares dans leurs mains, ah ça de la présence il y en a ! La musique a assez de forces pour dégager le superflu, ici, c'est l'authenticité qui nous attrape et nous travaille. Aah !
Miss Brown
Un disque un jour © 2011 - 2025 • Tous droits réservés • Webdesign by Mr Blønde • Nous contacter • Mentions Légales •