20 ans. Une vie parcourue pour un couple, des routes parcourues pour un groupe. Pas facile de tenir la distance mais si dans le premier cas, la longévité ne regarde que les principaux intéressés, dans le second il y a dirons nous une attente de l'amateur éclairé au fan, du producteur au critique, et dans le cas des Hives, il y a du monde qui pousse au portillon ! Apparus dans les années 90, les suédois menés par le charismatique et excité Howlin' Pelle Almqvist sont attendus au tournant depuis respectivement Veni Vidi Vicious et Tyrannosaurus Hives. Ce sentiment est d'ailleurs amplifié par la relative déception qu'a procuré leur précédent opus, The Black and white sorti il y a 5 ans. 5 ans, un bail, peut-être un temps nécessaire. Les Hives ne sont sans peut-être pas les plus talentueux, ni les plus représentatifs du style mais ils sont assurément les plus reconnaissables et parmi les plus emblématiques musicos que la scène garage-punk nous ait pondu ces 15 dernières années. Accoutrements classieux pour musique antinomique, brut de décoffrage sur les albums et déjantés en Live, ayant produit des titres puissants et accrocheurs (Hate to Say I Told You So, Walk idiot walk, Main offender, Tick Tick Boom, etc.), Les Hives ont toujours su éveiller la bête qui est en nous. Force est de contester sur Lex Hives où les cinq ont décidé de reprendre les rennes de la production que, même si le concept est éculé, tout du moins éprouvé, les résultats sont toujours similaires. Ça bouge et cela fait bouger (My time is coming ; 1000 answers). Les suédois déroulent le tapis rouge, débloquent la batterie, chauffent les voix puis les guitares sur le très engageant Come on ! De toute façon il s'agit un peu de leur marque de fabrique. Attaquer bille en tête. Ce n'est pas la deuxième rafale, Go Right ahead (littéralement aller droit devant) qui contredira l'adage. Les titres s'enchaînent avec une mécanique bien rodée, tantôt un titre Pop (le très addictif Wait a minute), Rock 60's survitaminé (Midnight shifter) ou « exotique » pour le groupe (le bluesy Without the money), tantôt un titre garage punk plus incisif où les performances gutturales d'Almqvist et les riffs acérés des grattes se font apprécier (Patrolling days, These spectacles reveal the nostalgics). Rien de bien nouveau me direz-vous. Sûrement. Mais l'énergie est toujours présente et rafraîchissante et si le hasard me permet de goûter à cette fontaine de jouvence qu'est un concert des Hives, je m'y jetterais volontiers.
Mr Blue
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