Avec Mclusky on touche du doigt un style assez peu représenté chez Un Disque Un Jour ; en fait l'avenir nous dira si on ouvre aujourd'hui la boite de Pandore. Ce groupe formé en 1996 confirme non-seulement que Stéréophonics n'est pas le seul groupe que le Pays de Galles ait enfanté, mais aussi que le Royaume-Uni n'est pas seulement brit-pop et fab four. Et pourtant, avant de s'appeler Mclusky, le groupe se nommait Best, en hommage au premier batteur des quatre de Liverpool. Et un coup pour rien pour Mr O'. En deux EP et trois albums, le groupe marque son temps et même s'il s'est séparé en 2005, ils ne sont pas tombés dans l'oubli : l'album Mclusky Do Dallas, sorti en 2002, a fait l'objet d'une réédition à l'occasion du disquaire day 2012. Dès le premier titre, Lightsabre Cocksucking Blues, ca cogne dur et la forme du trio révèle un groupe où chacun tient une place de choix, de la base rythmique qui cartonne le cibouleau à la guitare qui balance à la volée riffs urgents et gimmicks vertigineux. La voix criarde vient confirmer que Mclusky est à mi-chemin entre un garage punk US et hardcore rageur et ce, même si certains titres bien différents révèlent un gang finalement assez rock n'roll. Collagen Rock et son petit riff radiophonique se laisse bien dompter, de même que le tenace To Hell With Good Intentions, à peine provocateur, qui donne la pleine mesure d?un groupe qui sait aussi faire des hits indie. J'allais oublier Fuck This Band et Alan Is A Cowboy Killer, qui flirtent avec la pop sans jamais dénoter du reste d'un album qui reste très abrasif. Au passage, les côtés expérimentaux du groupe, les sons distordus et foutraques et les voix notamment, confirment que ce groupe ne cachait pas son côté déjanté derrière un punk rock passe-partout ; mais qu'il était au contraire assez exigeant et désireux de balancer un son bien personnel, bien chargé, bien poudré. De dynamite, s'entend.
Mr Orange
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