Avec Ilo Veyou, Camille revient vers des musiques plus accessibles, elle intègre à merveille de nouveaux sons qu'elle a testés, comme le human beat box, à sa capacité à écrire de belles chansons à l'univers prononcé. L'accompagnement de ses textes est simple, je veux dire par là , épuré : pas plus de deux ou trois instruments souvent, cordes ( contrebasse, guitare...), claquements de doigts... Ilo Veyou est un album mature, un album qui respire, multiple. Traverser un album de Camille c'est faire un grand voyage et passer par beaucoup d'émotions, beaucoup de poésie et de la loufoquerie : « La France », « Message »... Des chansons fortes, tristes, tendres, comme « She was », « Wet boy », « Mars is not fun », « Le berger ». Elle n'oublie jamais l'instantané, l'énergie brute. « Ilo veyou », « Bubble lady » ou « Pleasure » emmènent volontiers à la danse, et peuvent évoquer Björk. « Tout dit » (à prendre au pied de la lettre, le voyage se termine) est une merveilleuse prouesse a capella, qui insiste sur l'inspiration médiévale d'Ilo Veyou et clôture l'album. Cet album, peut-être le meilleur à ce jour de Camille, est une perle rare.
Mr Brown
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