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Okkervil River fait partie de ces bons groupes américains qui ont pu s'attirer les faveurs d'un public difficile et les critiques élogieuses des journaux spécialisés en quelques albums seulement. Pas consensuels pour autant, ils baignent dans l'univers qu'ils se sont créés et qu'on retrouve sur leurs albums, un univers mêlant rock, pop, folk, mélancolie et peut-être aussi un peu d'introspection. The Stage Names est le quatrième album de ce groupe qui sonne comme un pot pourri de la musique américaine de ces 20 dernières années, avec un rock pop très accessible bardé de mélodies imparables et d'arrangements arrondissant les contours qui seraient un peu trop bruts. C'est un parti pris et c'est réussi : l'album est très agréable à écouter et des morceaux comme Unless It's Kicks et You Can't Hold the Hand of a Rock N'Roll Man libèrent des fluides qui réconcilieront les amateur de rock pur et dur avec les nuances et les agréments de touches pop. Un rapprochement qui pourra se faire à la faveur des éclairs folk, un domaine dans lequel excelle Okkervil River : il suffit d'écouter Title Track ou Plus Ones, des ballades excellentes aux orchestrations brillantes et aux mélodies géniales. La qualité de cet album est évidente, un peu trop peut-être, puisqu'il n'invente rien et propose des morceaux qui laissent entrevoir un air de déjà-vu . Pourtant, le succès d'estime dont jouit le groupe n'est pas dû au hasard, il récompense un travail soigné et des compositions remarquables et inspirées.
Mr Orange
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