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Nile en voilà un joli nom. C'est le titre du quatrième album de l'artiste Allemand Patrice mais c'est avant tout le nom de son fils qu'il eu avec la chanteuse Ayo. Autant dire que pour choisir un tel hommage, Patrice devait être vraiment confiant pour cet album. Et il avait raison. Ce long format est réellement celui qui le fit connaitre en hexagone grâce à des tubes qui seront bien relayés en radio (Soulstorm, en écoute, doit vous rappeler quelques souvenirs). C'est aussi le premier album dans lequel on peut vraiment se rendre compte du talent de l'artiste allemand. Il ne se cantonne pas à son étiquette reggae, non : il livre un album à la croisée des chemins. Sa voix empreinte de groove et de soul se marrie tout naturellement aux sonorités ska, reaggae ou rock et l'artiste se révèle être un technicien vocal hors pair. Il se joue des mélodies et sait jongler justement avec son instrument tantôt dans la vigueur et le dynamisme ou tantôt dans le calme et la retenue. Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas. L'album est conçu pour être défendu sur scène et chaque titres peut être un tube en puissance. On sent bien que la complexité du mélange des styles est mûrement réfléchie et que Patrice ne prend pas cet album à la légère. Il faut être prévenu, l'ambiance générale est reggae, roots mais Patrice va plus loin : il frôle les frontières de la musique soul, funk, pop et rock. L'album est inclassable et la performance de Patrice remarquable. Nile nous prouve que le métissage est possible dans le reggae et que cela peut être fait avec grâce et aisance.
Mr Red
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