James Brown. Un monument, un Everest difficile à contourner autant qu'à gravir tant son oeuvre et sa personne auront marqué l'histoire de la musique. Si sa carrière débute au début des années 50 et se prolongera difficilement jusqu'à sa mort en 2006, l'âge d'or de son style très reconnaissable et reconnu se situera entre la fin des années 50 et le milieu des années 70. Il cultive l'interprétation d'une soul qui met en avant sa voix puissante, couplée à des instrumentations alliant des cuivres très présents, des cordes classiques, des claviers boogie et de l'orgue. Ce disque datant de 1966 compile des titres majeurs du début de la décennie de celui qu'on qualifiera d'homme le plus besogneux du show business, des titres subtils, rythmés, émotifs, marqués, des titres qui débordent de gospel et de soul. Le groove ne quitte pas ce disque une minute et les morceaux cultivent une forme de soul syncopée, chaloupée, incandescente. Vous retrouverez It's a Man's Man's Man's World et Bewildered, pièces maîtresses de l'imposante discographie de ce soulman ultime dont les pas de danse et déhanchés marqueront également les esprits. La réputation d'un artiste se base sur son oeuvre, ses frasques, sa gouaille, ses tubes. Certains d'entre eux construisent leur carrière sur une poignée de titres, bien aidés par un joli minois, des articles flatteurs ou autres, mais ce qui ne trompe pas c'est le nombre de disciples, d'artistes nourris au sein généreux d'une légende dont les disques tiennent une place à part dans le patrimoine musical. James Brown appartient à cette dernière catégorie, faut-il le préciser?
Mr Orange
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