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Le froid est là et il est parti pour durer. Chacun sa solution dans ces cas là, tout schuss sur les pistes, chez soi au chaud à écouter des pistes, se déhancher et suer en dansant sur les pistes. Pour moi rien de tout cela, je piste le bon son dans un bar, genre boite de Jazz. La musique est là, jazz contemporain, une pléthore de musicos s'échine à rendre l'atmosphère latino, malgré la froidure de l'hiver. J'hume l'air d'une cave voutée et me réchauffe au regard de braise d'une demoiselle assise à mes côtés. Le son de ce groupe m'interpelle finalement. Du jazz « caliente », du funk matinée de Cuban spirit. Je me surprends à bouger tranquillement au son de ce groove. La température monte. Voilà où j'aimerai situer la scène en écoutant le son de « Seventy Seven », premier album auto-produit de Gégé Bonnegrace alias G's Way. Je regarde la scène comme je me l'imagine, et à l'écoute des pistes il y a du monde dessus. Le tout fait corps dans un même coeur. A coeur de nous faire swinguer, à la cool (Latin Bubbles), l'air de rien mais l'air entrainant (Escapade), sur des compos entre Modern jazz new yorkais et rythme insulaire (Kiss and Fly). Percussions, trompette, trombone, clavier, flute, basse, guitare et autres saxophone ou batterie se côtoient, s'entremêlent. Entrechat musical que nos pieds ne peuvent réprimer et que cela fait du bien ! Comme de se dire qu'à force de talent et d'envie, des albums auto-produits peuvent être d'une justesse rare et ne souffrir d'aucune faute de goût manifeste. L'effort et l'effet sont d'autant plus louables, rappelons le, à la vue du nombre d'instruments titillant les notes sur ce disque. Je sors de cette boite à jazz, remonte le col de ma veste, la neige tombe. Mon esprit vagabonde sur une plage caribéenne. Cette musique m'entraine. Je suis ailleurs. Je suis bien.
Mr Blue
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