Venus tout droit du microcosme garage rock de la motor town, Detroit, les White Stripes vont devenir en trois albums et deux couleurs la partie émergée de la colonie de groupes garage revenus squatter les scènes indépendantes et les bacs des disquaires. Sorti en 2001, White Blood Cells marque le début de l'ascension du duo, qui évolue sur ce disque vers un son et des morceaux plus actuels et moins radicalement ancré dans le blues que les précédents albums. Car si le blues est indéniablement l'influence majeure du groupe, la folk, la country et même le punk par ses aspects déconstruits et sonores viennent étoffer un style que les White Stripes réinventaient pour une jeune génération, sans forcément le savoir. La formule du duo, que le groupe a largement aidée à démocratiser, ne s'embarrasse pas de fioritures ni de superflu car seuls comptent les instruments et les mélodies, qui au passage sont aussi simples que mémorables. Chacun tient une place prépondérante, que ce soit Meg et son jeu de batterie brut et écrasant, ou Jack et ses riffs brillants sur lesquels se bâtira la réputation à juste titre flatteuse des White Stripes. Les très bons Hotel Yorba, Dead Leaves and the Dirty Ground, I Think I Smell a Rat, ou Fell in Love With a Girl sont les morceaux les plus marquants de cet excellent album qui semble plus abouti que les deux précédents sans perdre une once de caractère. Et voila comment deux blancs-becs palots frais et authentiques auront enregistré en une grosse dizaine d'années quelques disques essentiels et redéfini les critères d'un bon groupe de rock.
Mr Orange
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